Le Québec se prépare à imposer un gel de 6 mois sur l’immigration temporaire, une mesure visant à ralentir l’augmentation du nombre de résidents non permanents dans la province. Cette décision, annoncée par le gouvernement de François Legault, répond à des préoccupations croissantes concernant la pression exercée sur les services publics et les infrastructures. Bien que cette politique suscite des débats, elle est présentée comme nécessaire pour protéger la qualité de vie des citoyens et assurer une gestion durable de l’immigration.
A partir de quand : 3 septembre 2024
Région concerné : Québec , plus précisément Montréal
Quel Programme : programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET)
Les emplois touchés par le gel : les emplois sous la barre de 57 000$ par année ,excepté les secteurs tels que la santé, l’éducation, la construction, l’agriculture et la transformation alimentaire.
Un poids lourds pour le Québec
Source : Le Journal de Montréal
Selon des statistiques émisses lors de la dernière conférence de presse, le nombre d’immigrants temporaires est passé de 160 273 en 2018 à 560 174 à la fin de l’année 2023. Cette croissance a mis à mal les services publics, en particulier dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du logement. « Nos hôpitaux, nos écoles et notre marché du logement sont sous tension. Ce gel est nécessaire pour reprendre le contrôle de la situation, » a expliqué François Legault, Premier ministre du Québec.
« L’immigration temporaire pèse lourd sur le Québec.» a affirmée Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Le gel de 6 mois permettra aux autorités de réévaluer les besoins en ressources publiques et d’ajuster les politiques d’immigration en fonction des capacités réelles d’accueil de la province.
Bien que l’immigration temporaire soit essentielle pour soutenir certains secteurs économiques, le gouvernement doit veiller à ce que cette croissance ne compromette pas la qualité de vie au Québec. « Nous devons trouver un équilibre entre nos besoins économiques et notre capacité d’accueil. Ce gel nous offre l’opportunité de revoir nos stratégies, » a affirmé Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
Un défi pour les entreprises Québécoises
Pendant cette période, le gouvernement encourage les entreprises à explorer des solutions alternatives, comme la formation de travailleurs locaux. « Ce gel est un défi, mais aussi une opportunité pour nos entreprises de se renforcer et de devenir plus autonomes, » a souligné Jean Boulet. À long terme, cette transition pourrait renforcer la résilience de l’économie québécoise en favorisant une main-d’œuvre plus qualifiée et durable.
D’un autre point de vue , La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) a exprimé ses préoccupations face au gel de l’immigration temporaire annoncé par le gouvernement du Québec. Ce gel, prévu pour une durée de six mois, suscite des inquiétudes particulières pour les petites et moyennes entreprises (PME) de la métropole.
Cependant , ces entreprises, qui dépendent fortement de la main-d’œuvre temporaire pour combler leurs besoins en personnel, pourraient être gravement affectées par cette décision.
Un large impact sur les travailleurs temporaire
Le gel de 6 mois sur l’immigration temporaire au Québec aura des répercussions importantes non seulement sur les entreprises, mais aussi sur les employés temporaires eux-mêmes. Ces travailleurs, souvent issus de programmes de mobilité internationale, occupent des postes essentiels dans des secteurs comme l’agriculture, la construction, et les services.
Pour beaucoup, leur statut temporaire représente une opportunité de gagner leur vie, de subvenir aux besoins de leur famille, et parfois même de se diriger vers une résidence permanente au Canada. Au total c’est plus de 12 000 travailleurs qui se verront refuser un permis de travail.
Un couteau a double tranchant
Avec l’annonce du gel de six mois sur l’immigration temporaire, ces travailleurs se retrouvent dans une situation incertaine. Ceux qui sont déjà au Québec pourraient voir leurs contrats non renouvelés, tandis que ceux qui attendaient une autorisation de travail pourraient voir leur projet retardé ou annulé.
Cette situation pourrait également entraîner une précarisation accrue pour les employés temporaires, les laissant dans des conditions de vie et de travail plus vulnérables. Donc ,Certains pourraient se retrouver sans statut clair, exposés à des risques d’exploitation ou à des difficultés d’accès aux services de base.
